Retour à Aïkido

Qu’est ce que l’Aïkido?

 

L’aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant.

 

L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido.

 

L’aïkido est pratiqué par des femmes et des hommes de toutes tailles et âges. Le but de la pratique est de s’améliorer, de progresser (techniquement, physiquement et mentalement) dans la bonne humeur (le fondateur Morihei Ueshiba insistait beaucoup sur ce point). Ne sont montrées que des techniques respectant le partenaire.

 

La complexité de cet art demande un haut niveau de pratique dans son utilisation en combat réel. S’il est vrai que les techniques de base reposaient sur des pratiques académiques classiques et étaient adaptées à un style combatif, il reste que l’aïkido n’est pas une pratique pour apprendre à se battre mais un art martial qui permet de se préparer, autant physiquement (souplesse, rapidité, musculature), mentalement (rester calme en toutes circonstances) que techniquement (respecter la distance de sécurité, trouver l’ouverture, se placer, gérer plusieurs attaques simultanées) à l’éventualité d’attaques de toutes sortes (et pas seulement des attaques codifiées).

 

Il existe différents styles d’aïkido répondant à différentes aspirations. Le style le plus répandu est celui initié par le propre fils du fondateur, Kisshomaru Ueshiba, style connu sous le nom d’Aikikai.

 

 

Pratique à mains nues 

Le fondateur de l’aïkido ne voulait pas entendre parler de compétition. L’accent est mis sur le développement complet de l’individu. Pendant les cours, les élèves observent l’enseignant faire la démonstration d’une technique et travaillent ensuite avec un partenaire pour la répliquer. Ils améliorent ainsi leur technique et leur compréhension de l’art. Le mouvement, le positionnement, la précision et le rythme sont tous des aspects importants dans l’exécution des techniques. Les élèves gagnent également en souplesse et en adaptation en les appliquant.

 

Pratique avec les armes

En plus des techniques à main nues, l’aïkido comporte l’étude du maniement d’armes en bois : le sabre ou bokken (aikiken), le bâton ou (aikijo), le couteau ou tantō.

 

Par la répétition d’exercices, le pratiquant vise, entre autres, à réaliser l’unité du corps avec le ken ou le jo qui doivent ainsi véritablement devenir le prolongement de son corps. Par extension de ce principe, la sensation doit devenir la même avec un partenaire qui doit être maîtrisé de la même façon et suivant les mêmes principes.

 

La pratique des armes permet également d’appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre l’appréhension des armes. L’étude des armes est de plus indispensable à la compréhension d’un grand nombre de techniques à mains nues.

 

En effet, une grande quantité de mouvements est dérivée des techniques utilisées par les guerriers armés, ou de techniques utilisées pour désarmer l’adversaire. De plus, la visualisation d’un mouvement avec un sabre donne une conception plus claire du mouvement à effectuer à mains nues. Les techniques de sabre ont eu une grande importance dans l’élaboration de l’aïkido par Maître Ueshiba.

 

L’Aïkido et le mouvement

Les mouvements d’aïkido partent de l’attaque d’un des deux partenaires, attaque déclenchée de sa propre initiative par ce partenaire (aite) ou suscitée par le pratiquant qui va appliquer la technique (tori). Cette attaque peut consister en un coup, une saisie ou une combinaison des deux. Coups et saisies visent en général la partie supérieure du corps.

Il y a quatre parties qui se retrouvent toujours à la genèse d’une technique d’aïkido :

  • l’absorption : au moment où l’énergie de l’attaque d’aïte se libère (l’attaque part) tori bouge pour modifier la cible ou la trajectoire de l’attaque. C’est dans cette phase que tori s’approprie l’attaque d’aÏte au lieu de la subir.
  • L’entrée : tori esquive par un pivot, avançant sur son côté, etc. Les possibilités sont nombreuses. Il peut également attaquer pour obliger aite à une réaction de défense et exploiter cette dernière par la suite.
  • Le déséquilibre : par ses déplacements et mouvements tori dirige, entretient et amplifie le déséquilibre en utilisant l’énergie cinétique et la force de celui-ci.
  • L’immobilisation ou la projection : tori projette ou immobilise aïte. L’immobilisation s’obtient à l’aide d’une clef (au bras, au poignet…). La projection s’obtient à l’aide de différents contrôles au niveau du corps de aïte (tête, coude, poignet…) privant ou dissuadant ce dernier de toute autre issue que la chute au sol.
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